Tonga Mboka...

Depuis 2019, la consommation de drogues et d’autres substances illicites chez la jeunesse kinoise prend de plus en plus d’ampleur. Parmi les substances, nous retrouvons Bombé, une drogue bon marché aux compositions douteuses.

Bombé, le cocktail mortel 

Mélange de poussières provenant de chanvre, de fumée issue des pots d’échappement, de fond teint en poudre accompagnée de nutrilite (complément alimentaire), de tramadol (puissant antalgique) et de feuilles de mungulu séchés (plante traditionnelle), le Bombé est un cocktail plus que dangereux qui est vendu sur le marché à moins de 2 500 FC (environ 1,10 €). 

À l’origine de nombreuses victimes prénommées “les zombies” par les Kinois, cette drogue “fait maison” peut laisser d’importants effets secondaires comme des démangeaisons corporel, une fatigue intense, des pertes de mémoire, des états euphoriques et plusieurs autres séquelles pour le moment méconnues lorsque celle-ci ne cause pas la mort des consommateurs. 

Bombé a donc la capacité de vous emmener au septième ciel sans pour autant vous garantir un retour viable. 

Une situation très alarmante

Depuis la circulation de ce stupéfiant, les ministres congolais de la Santé, Yves Bunkulu et de la Jeunesse, Jean-Jacques Mbungani s’inquiètent de l’impact de cette drogue sur la jeunesse kinoise. Selon le ministre Jean-Jacques Mbungani, Bombé risque d’entraîner les jeunes dans la perdition. 

Extrait du Journal Afrique

La population congolaise, est-elle aussi préoccupée par la propagation de cette drogue dans les quartiers de la ville. En effet, d’après le témoignage de nombreux Kinois, la drogue Bombé est à l’origine de certains problèmes familiaux, du décrochage scolaire chez certains jeunes et finalement de la légère augmentation du taux d’insécurité dans la capitale. 

Bombé plonge donc la ville de Kinshasa dans une situation de plus en plus alarmante, qui doit rapidement être prise en charge au risque de voir la jeunesse kinoise être sacrifiée. 

Des solutions primaires

Afin de remédier à ce fléau, certaines décisions capitales ont été prises par le gouvernement. 

Effectivement, depuis la prise de parole du ministre de la Santé, plusieurs opérations policières ont permis la découverte de planques et l’arrestation de milliers de vendeurs et de consommateurs. À cela, vient s’ajouter au sein du ministère de santé, un débat autour des mesures de renforcement qui doivent être mises en place en pharmacie afin d’éviter que tout le monde puisse avoir accès à certains médicaments comme le tramadol (puissant antalgique). 

Au niveau de la population, de multiples ONG locales se sont levées afin de sensibiliser les jeunes kinois contre la consommation du Bombé et de les inviter à dénoncer les fabricants de cette drogue. 

À ce jour, ces mesures contre la lutte de la drogue Bombé sont toujours d’actualité, mais reste tout de même encore trop faible pour l’ampleur que cela prend, car le vrai combat ne se trouve pas dans les arrestations, mais plutôt dans le suivi psychologique et dans la réinsertion sociale des victimes de cette drogue.  

Ainsi, de nombreuses inquiétudes restent encore en haleine au sein de la population. 

BUATA NGONDA Meg-Augustine

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